En France, un peu plus de 3,8 millions de personnes ont choisi l'indépendance et les professions libérales, contribuant à hauteur de 12% au PIB national et témoignant d'une dynamique entrepreneuriale significative. Cependant, cette liberté s'accompagne de défis financiers importants. Contrairement aux salariés, les indépendants doivent assumer seuls la responsabilité de leur protection sociale, de la gestion de leur trésorerie et de la préparation de leur retraite. Ils sont également plus exposés à la volatilité des revenus et à l'absence de couverture en cas d'arrêt de travail.
L'assurance vie, souvent perçue comme un simple placement d'épargne, se révèle être un outil financier exceptionnellement pertinent et adaptable pour les indépendants et les professions libérales. Elle offre une gamme complète de solutions pour répondre à leurs besoins spécifiques : constitution d'une épargne de précaution facilement accessible, préparation d'une retraite sereine en complément des régimes obligatoires, optimisation fiscale du patrimoine et transmission facilitée aux proches ou à l'entreprise.
Les défis financiers uniques des indépendants et professions libérales : comprendre le besoin
Le statut d'indépendant, qu'il s'agisse d'un artisan, d'un commerçant, d'un consultant ou d'une profession libérale, implique des défis financiers spécifiques qui nécessitent une planification rigoureuse et une gestion prudente. Comprendre ces enjeux est crucial pour mettre en place une stratégie financière adaptée, dans laquelle l'assurance vie joue un rôle clé pour sécuriser l'avenir et optimiser la gestion du patrimoine.
Instabilité des revenus et gestion de trésorerie
L'une des principales caractéristiques du revenu d'un indépendant réside dans sa variabilité, souvent soumise aux aléas des contrats, des missions, des saisons ou de la conjoncture économique. Les revenus peuvent fluctuer considérablement d'un mois à l'autre, créant une incertitude financière constante. Par exemple, un consultant en marketing digital peut facturer 8 000 euros un mois grâce à un projet important, et seulement 2 000 euros le mois suivant, s'il n'a pas de nouvelles missions en cours.
Cette instabilité impose une gestion rigoureuse de la trésorerie et la constitution d'une épargne disponible et facilement mobilisable pour faire face aux périodes creuses ou aux dépenses imprévues. Les charges courantes, telles que les cotisations sociales (qui représentent environ 45% du revenu imposable pour un indépendant), les loyers du local professionnel, les impôts et les frais de fonctionnement de l'activité, doivent être honorées même en l'absence de revenus. Ne pas disposer d'une telle réserve peut rapidement mettre en péril la viabilité de l'activité.
Avoir une épargne disponible permet également de saisir des opportunités d'investissement pour développer l'activité, comme acquérir du matériel plus performant, suivre une formation spécialisée pour se perfectionner, embaucher un collaborateur pour répondre à une demande croissante ou investir dans des outils digitaux pour améliorer la visibilité en ligne. Cette flexibilité financière est un atout majeur pour la croissance et la pérennité de l'entreprise individuelle ou de la profession libérale.
Protection sociale limitée et absence de couverture salariale
Contrairement aux salariés, les indépendants bénéficient d'une protection sociale moins étendue et ne disposent pas de couverture salariale en cas de chômage ou d'arrêt de travail. Le régime de Sécurité sociale des indépendants (SSI) offre des prestations plus limitées en matière d'indemnités journalières en cas de maladie ou d'accident, et ne prévoit pas de couverture en cas de perte d'emploi involontaire, sauf dans de rares cas spécifiques.
Les indemnités journalières versées aux indépendants en cas d'arrêt de travail sont souvent insuffisantes pour maintenir un niveau de vie confortable, représentant en moyenne entre 35 euros et 60 euros par jour, selon le revenu antérieur et le régime d'affiliation. Cette situation peut engendrer des difficultés financières importantes, notamment pour les indépendants ayant des charges fixes élevées, un crédit immobilier en cours ou des personnes à charge. Il est donc crucial de prévoir une assurance complémentaire santé et une épargne de précaution conséquente pour faire face à ces aléas.
En l'absence de couverture chômage, les indépendants doivent anticiper les périodes de baisse d'activité, de perte de clientèle ou de difficultés économiques. La constitution d'une épargne de précaution est donc indispensable pour faire face à ces situations imprévisibles et éviter de se retrouver dans une situation financière précaire. Cette épargne peut servir de filet de sécurité en cas de coup dur, permettant de couvrir les dépenses courantes pendant plusieurs mois, le temps de relancer l'activité ou de trouver de nouvelles sources de revenus. Selon l'INSEE, environ 20% des indépendants rencontrent des difficultés financières au moins une fois tous les deux ans.
Préparation à la retraite et déficit de prévoyance
Le régime de retraite des indépendants présente des spécificités qui peuvent entraîner un déficit de prévoyance important au moment de la retraite. Les cotisations versées par les indépendants sont calculées sur la base de leurs revenus, souvent inférieurs à ceux des salariés, ce qui se traduit par des pensions de retraite moins élevées. De plus, le calcul des pensions prend en compte l'ensemble de la carrière, y compris les années où les revenus ont été faibles ou inexistants, ce qui peut impacter significativement le montant final de la retraite.
Selon les estimations, le "trou de prévoyance" pour les indépendants peut représenter jusqu'à 40% de leurs revenus antérieurs à la retraite, ce qui signifie qu'ils pourraient percevoir une pension inférieure de 40% à leurs revenus habituels. Ce déficit peut avoir des conséquences significatives sur leur niveau de vie à la retraite, les contraignant à réduire leurs dépenses, à continuer à travailler au-delà de l'âge légal de départ ou à dépendre de l'aide de leurs proches. Il est donc essentiel d'anticiper et de se constituer un complément de revenu pour la retraite, afin de maintenir un niveau de vie décent et de profiter pleinement de cette nouvelle étape de la vie.
Pour se constituer un complément de revenu pour la retraite, les indépendants peuvent recourir à différentes solutions d'épargne, comme l'assurance vie, les plans d'épargne retraite (PER individuels), les contrats Madelin (en voie de disparition au profit des PER) ou l'investissement immobilier locatif. Chaque solution présente des avantages et des inconvénients en fonction du profil de l'indépendant, de sa situation financière, de son horizon de placement et de ses objectifs de rendement. Il est donc important de bien se renseigner et de comparer les différentes options avant de prendre une décision.
Transmission du patrimoine professionnel et protection du conjoint
La transmission du patrimoine professionnel représente un enjeu majeur pour les indépendants et les professions libérales, qu'il s'agisse d'une entreprise individuelle, d'une société ou d'une clientèle. Il s'agit de préparer la transmission de son activité à ses héritiers (conjoint, enfants ou autres proches) ou à un repreneur externe, tout en assurant la pérennité de l'entreprise et la protection du conjoint survivant en cas de décès. La transmission peut être complexe en raison des droits de succession, des aspects juridiques et fiscaux, et des enjeux émotionnels liés à la cession de l'œuvre de toute une vie.
Les droits de succession peuvent représenter une part importante du patrimoine transmis, notamment si la valeur de l'entreprise ou de l'activité libérale est élevée. Le taux d'imposition peut atteindre jusqu'à 45% en fonction du lien de parenté et du montant de la succession. Il est donc important de planifier sa succession en amont afin de minimiser l'impact fiscal sur ses héritiers, en utilisant des dispositifs légaux tels que les donations, les démembrements de propriété, le pacte Dutreil (pour les entreprises familiales) ou la souscription d'une assurance vie.
La protection du conjoint survivant est également un aspect essentiel de la planification successorale. En cas de décès de l'indépendant, le conjoint survivant peut se retrouver dans une situation financière difficile, notamment si l'entreprise ou l'activité libérale représente la principale source de revenus du foyer. Il est donc important de prévoir des dispositions spécifiques pour assurer la protection financière du conjoint, comme la rédaction d'un testament, la modification du régime matrimonial, la souscription d'une assurance décès ou la désignation du conjoint comme bénéficiaire d'un contrat d'assurance vie.
L'assurance vie : un outil polyvalent adapté aux spécificités des indépendants
Face à ces défis financiers spécifiques, l'assurance vie se positionne comme un outil polyvalent et particulièrement adapté aux besoins des indépendants et des professions libérales. Sa flexibilité, ses avantages fiscaux, ses possibilités de diversification des placements et ses facilités de transmission en font un allié précieux pour la construction d'une stratégie financière solide, pérenne et optimisée.
Un placement flexible et liquide : L'Épargne de précaution idéale
L'assurance vie est un contrat d'épargne à long terme qui permet de se constituer un capital, tout en offrant une grande flexibilité en matière de versements et de retraits. Les versements peuvent être réguliers (programmés mensuellement, trimestriellement ou annuellement) ou ponctuels, en fonction des capacités d'épargne et des objectifs de chacun. Les supports d'investissement sont variés, allant des fonds en euros (supports sécurisés avec garantie en capital) aux unités de compte (supports plus risqués mais potentiellement plus performants, investis en actions, obligations, immobilier, etc.). Le souscripteur peut effectuer des rachats partiels ou totaux à tout moment, sous réserve de la fiscalité applicable, ce qui permet de récupérer son épargne en cas de besoin.
La liquidité du contrat est un atout majeur pour les indépendants, qui peuvent avoir besoin de mobiliser rapidement leur épargne en cas de difficultés financières, de projets d'investissement ou d'opportunités professionnelles. Par exemple, un artisan plombier qui rencontre un retard de paiement de plusieurs factures clients peut effectuer un rachat partiel sur son contrat d'assurance vie pour faire face à ses échéances et éviter un découvert bancaire. Cette possibilité de retrait rapide offre une tranquillité d'esprit et une sécurité financière non négligeable, permettant de faire face aux imprévus sans compromettre la pérennité de l'activité.
Les fonds en euros, supports sécurisés et performants à long terme, sont particulièrement adaptés à la constitution d'une épargne de précaution. Ils offrent une garantie en capital, ce qui signifie que le souscripteur ne peut pas perdre l'argent qu'il a investi, même en cas de fluctuations des marchés financiers. De plus, les fonds en euros bénéficient d'un "effet cliquet", qui consolide les gains réalisés chaque année et les protège des baisses ultérieures des marchés. Le rendement moyen des fonds en euros s'élevait à environ 2,5% en 2023, selon la Fédération Française de l'Assurance (FFA).
- Flexibilité des versements et des retraits, adaptés aux revenus variables des indépendants.
- Large choix de supports d'investissement, permettant de diversifier les placements et d'optimiser le rendement en fonction de son profil de risque.
- Sécurité des fonds en euros, garantissant la préservation du capital investi.
- Disponibilité de l'épargne en cas de besoin, offrant une sécurité financière en cas d'imprévus.
Un support pour la préparation de la retraite : compléter les régimes obligatoires
L'assurance vie peut servir de complément aux régimes de retraite obligatoires des indépendants, qui sont souvent moins avantageux que ceux des salariés. En se constituant un capital sur son contrat d'assurance vie, l'indépendant se crée un complément de revenu qui lui permettra de maintenir son niveau de vie à la retraite, de réaliser ses projets et de profiter pleinement de cette nouvelle étape de la vie. L'épargne constituée peut être utilisée pour compléter les pensions versées par les régimes de base et complémentaires, ou pour financer des dépenses spécifiques, comme un voyage, un achat immobilier ou des frais de santé.
L'assurance vie offre différentes options de sortie à la retraite : sortie en capital (versement unique ou fractionné), sortie en rente viagère (versement d'un revenu régulier à vie) ou combinaison des deux. La sortie en capital permet de disposer d'une somme d'argent importante pour réaliser des projets ou faire face à des dépenses imprévues. La sortie en rente viagère garantit un revenu régulier à vie, assurant ainsi une sécurité financière durable, quel que soit l'âge du bénéficiaire. Le choix de l'option de sortie dépend des besoins et des objectifs de chacun.
La sortie en rente viagère bénéficie d'avantages fiscaux intéressants. Une partie de la rente est exonérée d'impôt sur le revenu, en fonction de l'âge du bénéficiaire au moment de la mise en place de la rente. Plus le bénéficiaire est âgé, plus la part exonérée est importante. Par exemple, si la rente est mise en place avant 50 ans, seule 70% de son montant est imposable. Si elle est mise en place après 70 ans, seulement 30% de son montant est imposable.
Comparée aux PER (Plan Epargne Retraite) et aux contrats Madelin, l'assurance vie offre une plus grande flexibilité en matière de retraits avant la retraite. Alors que les PER et Madelin sont bloqués, sauf cas exceptionnels (décès, invalidité, etc.), l'assurance vie permet de retirer son épargne à tout moment, sous réserve de la fiscalité applicable. Cette flexibilité peut être un atout majeur pour les indépendants, qui peuvent avoir besoin de mobiliser leur épargne pour faire face à des imprévus ou saisir des opportunités avant la retraite. Par ailleurs, le taux de rendement moyen des contrats PER en 2023 était de 3,2%, tandis que certains contrats d'assurance vie ont dépassé les 4%.
- Constituer un complément de revenu pour la retraite
- Bénéficier d'une rente viagère
- Préparer sa retraite de manière flexible
Un véhicule d'optimisation fiscale : des avantages non négligeables
L'assurance vie offre des avantages fiscaux non négligeables, tant en matière d'impôt sur le revenu que de droits de succession, ce qui en fait un outil d'optimisation fiscale intéressant pour les indépendants et les professions libérales. Ces avantages contribuent à améliorer le rendement net de l'investissement et à optimiser la transmission du patrimoine aux proches.
En cas de rachat partiel ou total après 8 ans (durée considérée comme optimale pour bénéficier des avantages fiscaux), les gains (intérêts et plus-values) bénéficient d'un abattement fiscal annuel de 4 600 euros pour une personne seule et de 9 200 euros pour un couple soumis à imposition commune. Au-delà de ces montants, les gains sont soumis à un prélèvement forfaitaire unique (PFU), également appelé "flat tax", de 30 % (prélèvements sociaux inclus) ou, sur option, au barème progressif de l'impôt sur le revenu, si cela est plus avantageux pour le contribuable. Ce régime fiscal avantageux permet de réduire significativement l'imposition des gains réalisés sur le contrat.
En matière de transmission du capital décès, l'assurance vie offre un avantage considérable. Les sommes versées aux bénéficiaires désignés sont exonérées de droits de succession, dans la limite de 152 500 euros par bénéficiaire pour les versements effectués avant les 70 ans du souscripteur. Au-delà de cette limite, un prélèvement forfaitaire de 20 % est appliqué sur la fraction comprise entre 152 500 euros et 852 500 euros, puis un prélèvement de 31,25 % au-delà. Ce régime fiscal successoral avantageux permet de transmettre un capital important à ses proches, tout en réduisant l'impact des droits de succession. Il est estimé que près de 60% des Français utilisent l'assurance vie pour optimiser la transmission de leur patrimoine.
Prenons l'exemple d'un architecte indépendant qui a investi 75 000 euros dans un contrat d'assurance vie en unités de compte, et qui a réalisé des gains de 30 000 euros après 10 ans. S'il effectue un rachat total, il bénéficiera d'un abattement fiscal de 4 600 euros sur ses gains. Seule la fraction restante (30 000 - 4 600 = 25 400 euros) sera soumise à la fiscalité. Le PFU de 30 % s'appliquera donc sur ces 25 400 euros, ce qui représente un impôt de 7 620 euros. Sans l'assurance vie, ces gains auraient été imposés au barème progressif de l'impôt sur le revenu, ce qui aurait pu représenter un impôt plus important, en fonction de sa tranche marginale d'imposition.
Un outil de transmission du patrimoine : protéger ses proches et son entreprise
L'assurance vie permet de désigner librement les bénéficiaires du capital décès, offrant ainsi une grande souplesse en matière de transmission du patrimoine. L'indépendant peut choisir de transmettre son capital à son conjoint, à ses enfants, à ses parents, à un ami, à une association ou à toute autre personne de son choix, sans contrainte de lien de parenté. Cette liberté de désignation est un atout majeur pour adapter la transmission du patrimoine à sa situation personnelle et à ses objectifs.
L'assurance vie est particulièrement intéressante pour protéger le conjoint survivant et les enfants, en leur assurant un capital décès qui leur permettra de faire face aux dépenses courantes, de maintenir leur niveau de vie, de financer les études des enfants ou de faire face aux droits de succession. Le capital décès peut également être utilisé pour racheter les parts sociales de l'entreprise, permettant ainsi au conjoint ou aux enfants de reprendre l'activité dans des conditions financières favorables.
La rédaction de la clause bénéficiaire est une étape cruciale pour optimiser la transmission du capital. Il est important de rédiger une clause claire et précise, en tenant compte de sa situation familiale, de ses objectifs, et des règles fiscales applicables. Il est conseillé d'inclure une clause "à défaut de...", qui permet de s'assurer que le capital revienne aux enfants en cas de décès du conjoint, ou de prévoir une répartition du capital entre plusieurs bénéficiaires, en fonction de leurs besoins et de leur situation.
- Protéger le conjoint et les enfants.
- Assurer la transmission de l'entreprise.
- Optimiser la fiscalité de la transmission.
Choisir la bonne assurance vie : critères et conseils spécifiques aux indépendants
Il est essentiel de choisir avec soin son contrat d'assurance vie pour qu'il réponde parfaitement aux besoins spécifiques des indépendants et des professions libérales. Plusieurs critères doivent être pris en compte, tels que les frais, les performances, les options de gestion, les garanties et la qualité du service client. Un accompagnement personnalisé par un conseiller financier peut être précieux pour faire le bon choix et optimiser sa stratégie d'investissement.
Identifier ses besoins et définir ses objectifs : une étape préalable indispensable
Avant de choisir un contrat d'assurance vie, il est indispensable de réaliser un bilan financier complet et de définir ses objectifs en matière d'épargne, de retraite, de transmission du patrimoine et de protection des proches. Il faut se poser les bonnes questions : Quel est mon horizon de placement ? Quel est mon profil de risque ? Quel est mon besoin de liquidités ? Comment souhaite-je transmettre mon patrimoine ? Ces questions permettront de déterminer le type de contrat le plus adapté à sa situation, les supports d'investissement à privilégier, et les options de gestion à choisir.
Il est important de prendre en compte sa situation personnelle et professionnelle : ses revenus, ses charges, son patrimoine, ses projets, son âge, sa situation familiale, et ses objectifs à court, moyen et long terme. Un indépendant qui a des revenus stables et un profil de risque élevé pourra privilégier des supports d'investissement plus dynamiques, comme les actions ou l'immobilier. Un indépendant qui a des revenus plus variables et un profil de risque plus faible pourra privilégier les fonds en euros, plus sécurisés mais moins performants.
L'adaptation de sa stratégie d'investissement à son profil de risque est essentielle pour atteindre ses objectifs financiers de manière sereine et durable. Un investissement trop risqué peut entraîner des pertes importantes, tandis qu'un investissement trop prudent peut ne pas générer suffisamment de rendement pour atteindre ses objectifs. Il est donc important de trouver le juste équilibre entre risque et rendement, en fonction de sa situation personnelle et de ses objectifs.
Comparer les offres et analyser les contrats : points de vigilance
La comparaison des offres et l'analyse des contrats d'assurance vie sont des étapes cruciales pour faire le bon choix. Il est important de comparer les frais (frais d'entrée, frais de gestion, frais d'arbitrage, etc.), la performance des supports d'investissement (rendement passé et potentiel), les options de gestion (gestion libre, gestion profilée, gestion sous mandat), les garanties (garantie décès, garantie plancher, etc.) et la qualité du service client. Les points de vigilance sont nombreux et nécessitent une attention particulière, afin d'éviter les mauvaises surprises et de choisir un contrat adapté à ses besoins.
Les frais représentent un critère de comparaison important. Il existe différents types de frais : frais d'entrée (prélevés lors des versements), frais de gestion (prélevés annuellement sur l'encours du contrat), frais d'arbitrage (prélevés lors des transferts entre supports d'investissement), frais de sortie (prélevés lors des rachats). Il est important de comparer les frais globaux du contrat, et non pas seulement les frais d'entrée, car des frais de gestion élevés peuvent réduire significativement le rendement du contrat sur le long terme. Les frais de gestion varient généralement entre 0,5% et 1% par an pour les fonds en euros, et entre 0,7% et 1,5% par an pour les unités de compte.
La performance des supports d'investissement est également un critère essentiel. Il est important de regarder la performance sur le long terme (au moins 5 ans), et non pas seulement sur les dernières années, car les performances passées ne préjugent pas des performances futures. Il faut également prendre en compte le niveau de risque des supports d'investissement, et choisir des supports adaptés à son profil de risque. Un support plus risqué peut générer un rendement plus élevé, mais il peut également entraîner des pertes importantes. Il est conseillé de diversifier ses placements, en investissant à la fois sur des fonds en euros (sécurisés) et sur des unités de compte (plus dynamiques).
Il est impératif de lire attentivement les conditions générales du contrat avant de le souscrire. Les conditions générales précisent les règles de fonctionnement du contrat, les droits et les obligations du souscripteur, les modalités de règlement des litiges, les garanties, les exclusions de garantie, et les modalités de rachat. Il est également important de vérifier la solidité financière de l'assureur, en consultant les agences de notation financière (Standard & Poor's, Moody's, Fitch Ratings), qui évaluent la capacité de l'assureur à honorer ses engagements.
Choisir un interlocuteur de confiance : L'Accompagnement personnalisé
Se faire accompagner par un conseiller financier indépendant ou un courtier en assurance est fortement conseillé pour optimiser sa stratégie d'investissement et sa planification successorale. Un professionnel de la gestion de patrimoine pourra vous aider à définir vos objectifs, à choisir le contrat d'assurance vie le plus adapté à votre situation, à diversifier vos placements, à suivre l'évolution de vos performances, et à optimiser votre fiscalité. L'accompagnement personnalisé permet de bénéficier de conseils adaptés à sa situation spécifique, et de gagner du temps et de l'expertise.
L'accompagnement personnalisé permet de bénéficier de conseils objectifs et indépendants, car le conseiller financier indépendant n'est pas lié à un seul assureur, mais travaille avec plusieurs compagnies d'assurance, ce qui lui permet de proposer des solutions adaptées aux besoins de ses clients. Le conseiller financier peut également vous aider à comprendre les différentes options qui s'offrent à vous, à évaluer les risques et les avantages de chaque option, et à prendre des décisions éclairées, en toute connaissance de cause.
Il est important de privilégier les professionnels qui connaissent bien les problématiques des indépendants et professions libérales, car ces derniers ont des besoins spécifiques en matière de protection sociale, de gestion de trésorerie, de préparation de la retraite et de transmission du patrimoine. Ces professionnels seront à même de vous proposer des solutions adaptées à votre situation et de vous accompagner dans la gestion de votre patrimoine, en toute transparence et en toute confidentialité.
- Vérifier les compétences et les certifications du conseiller financier (diplômes, certifications AMF, etc.).
- Demander des références et consulter les avis clients.
- S'assurer de la transparence des informations et des tarifs.
- Vérifier l'indépendance du conseiller et ses liens éventuels avec les compagnies d'assurance.
Les innovations du marché : contrats spécifiques et offres adaptées
Le marché de l'assurance vie est en constante évolution, avec l'apparition de nouvelles offres et de contrats spécifiques, conçus pour répondre aux besoins des indépendants et des professions libérales. Ces offres peuvent prendre la forme de contrats d'assurance vie multi-supports, avec des options de versement flexible (versements libres ou programmés), des garanties adaptées (garantie décès, garantie invalidité, garantie dépendance), ou des supports d'investissement spécifiques (fonds ISR, fonds immobiliers, etc.).
Certaines assurances vie proposent des fonds ISR (Investissement Socialement Responsable) pour les indépendants soucieux de l'impact de leurs placements. Ces fonds investissent dans des entreprises qui respectent des critères environnementaux, sociaux et de gouvernance (ESG), contribuant ainsi à un développement durable et responsable. L'ISR est de plus en plus prisée par les épargnants, et représente une opportunité d'allier performance financière et impact positif sur la société.
Avec un marché en perpétuel mouvement, il est important de se tenir informé des dernières innovations et des nouvelles offres proposées par les compagnies d'assurance. La veille sur le secteur, la consultation de la presse spécialisée, la participation à des événements professionnels et l'accompagnement par un professionnel sont des atouts pour bénéficier des meilleures opportunités et optimiser sa stratégie d'investissement.
Aujourd'hui, environ 30% des indépendants en France utilisent déjà des produits d'assurance vie pour sécuriser leur avenir financier, et ce chiffre est en constante augmentation. De plus, le marché de l'assurance vie pour les indépendants a connu une croissance de 10% au cours des cinq dernières années, témoignant de l'intérêt croissant des indépendants pour cette solution d'épargne et de protection.
L'assurance vie représente un pilier essentiel de la sécurité financière des indépendants et professions libérales, leur permettant de se constituer une épargne solide et disponible, de préparer leur retraite sereinement, d'optimiser leur fiscalité, de protéger leurs proches en cas de coup dur, et de transmettre leur patrimoine dans les meilleures conditions. Elle est un outil incontournable pour construire un avenir financier stable et prospère, en toute autonomie et en toute sérénité.